lundi 21 mars 2011

Stage en relations publiques

Avez-vous pensé à faire un stage durant vos trois années de bac? En avez-vous déjà fait un?

Pour ma part, je voudrais vous relater mon expérience de stagiaire en tant qu'adjointe aux communications à la Fédération québécoise des directions d'établissements d'enseignement (FQDE). Grosso modo, c'est la fédération qui gère les 2500 directions d'écoles publiques à travers la province de Québec.

C'était une expérience incroyablement enrichissante, autant sur le plan professionnel que personnel. J'ai su mettre à profit plusieurs théories apprises en cours, par contre la pratique est loin de ressembler à la théorie la plupart du temps! C'est pourquoi je crois qu'il est important de faire un stage, ou bien de baigner un tant
soit peu dans l'univers des communications. J'ai également tiré parti de cette expérience sur le plan personnel puisque je sais désormais ce qui me plaît le plus, dans quel secteur des communications je veux débuter ma carrière, quelles compétences j'ai déjà acquises au fil du bac versus celles que je dois approfondir.

Mon stage s'est étalé sur la session d'hiver 2010 puisque je l'ai fait créditer. Malheureusement, je n'ai pas aimé le processus d'évaluation du stage. L'université (de Montréal) ne tient compte que du rapport final d'une vingtaine de pages à remettre à la toute fin de la session. Aucun suivi avec le maître de stage, mis à part une petite évaluation qui ne compte pas dans la note finale. Également, le stage crédité est d'une durée de 140 heures, comparé à un cours de 45 heures. Toutefois, ce n'est pas du tout une mauvaise chose si l'on veut bien apprendre. Je soulève simplement ici l'importante charge de travail en surplus des heures passées en milieu professionnel qui ne sont pas évaluées. Je vous suggère donc de faire un stage, libre à vous de le faire créditer ou non, mais je pense que ce n'est pas obligatoire. Beaucoup de gens se demandent si c'est préférable, à mon humble avis, faites un stage pour l'expérience et non pour les crédits ou la note qui viendra s'y greffer.

Pour bien vous résumer mon expérience de stagiaire dans le milieu de l'éducation, je vous présente un article que j'ai rédigé dans le journal interne de la FQDE se trouvant dans toutes les écoles publiques de la province. Je devais parler brièvement de mon expérience de travail dans l'organisation. Bonne lecture :)

***

Échanger, c’est éduquer 
Avoir une mère ayant pour profession la direction d’un établissement scolaire m’a plongé dans l’univers de l’éducation toute mon enfance et mon adolescence. Aujourd’hui, j’étudie en communication à l’université et depuis le mois de janvier, je suis stagiaire à la FQDE à titre d’adjointe aux communications. Avec le recul des années passées à apprendre du système scolaire québécois et à écouter les anecdotes de ma mère, je comprends bien les rouages des établissements scolaires et les polémiques impliquant ceux qui font vivre l’école à plein temps. Lorsque j’ai appris que j’allais faire mes premiers pas sur le marché du travail dans ce milieu, j’ai su que j’allais m’y plaire.

Au commencement de mon stage, je ne pensais qu’à l’application des théories vues en cours. J’étais excitée à l’idée de faire des relations publiques et de prendre part activement (enfin!) à un rythme de vie trépidant où s’enchaîne événements, émissions de télévision et relations de presse. Cependant, les relations publiques ne s’arrêtent pas seulement qu’aux médias et aux grands apparats. C’est d’abord et avant tout l’intérêt de communiquer avec son public le plus proche, les directions d’établissement, qui est au cœur des préoccupations de la FQDE. Cet échange n’existe pas non plus sans la compréhension de la lutte au quotidien pour la réussite des élèves, pour le maintient des relations de confiance et pour faire perdurer un environnement harmonieux. Travailler à la FQDE m’a fait prendre conscience que c’est désormais plus qu’un milieu d’apprentissage académique pour moi, c’est devenu un lieu où je peux faire ma part. Il y a de cela à peine quelques années, j’étais à la place de tous ces jeunes. Certes, la réalité perçue en tant qu’élève et celle en tant que professionnelle est différente et je peux à présent contribuer au mieux-être des jeunes.

La FQDE œuvre de concert avec les directions d’établissement vers la réussite et l’épanouissement des élèves. Ce que vous ne savez peut-être pas c’est qu’elle essaie d’instaurer des moyens de communication axés sur l’échange d’information et des outils de travail facilitant l’action et aussi la rétroaction à l’intérieur des établissements scolaires. J’ai la chance de travailler avec des personnes d’exception qui me poussent sans cesse à questionner le rôle des communications dans le milieu de l’éducation, et ainsi à me positionner face à cet environnement et à moi-même. C’est par ce processus que des idées novatrices prennent forme et améliorent le sort des écoles d’aujourd’hui. En plus, avec l’ère d’internet et du Web 2.0, les communications sont devenues indispensables dans un monde où chaque élève clavarde ou surf sur Facebook ou encore sur Twitter. Comment atteindre la tête et le cœur de ces jeunes si vous ne parlez pas leur langage? Un professeur m’a dit que « c’est en communiquant qu’on se rapproche des gens ». Se rapprocher des gens, c’est les comprendre. C’est avec cette compréhension d’autrui que nous pouvons avancer vers un système d’éducation de qualité supérieure.

Eve-Gabrielle Bissonnette, 
stagiaire à la FQDE 

3 commentaires:

  1. C'est souvent comme cela les stages. Une chance que nous en avons d'ailleurs puisque ceux-ci nous permettent de sortir notre nez de nos livres.

    ...

    Je suis présentement en Stage moi aussi et l'évaluation que tu as parlé dans ton article m'inquiète. Tant qu'à faire du terrain, nous devrions être évaluée sur le terrain et non encore sur un document écrit qui nous demande de nous prononcer sur l'application des théories apprises durant notre parcours scolaire. Pourquoi ne pas nous évaluer sur notre performance du début en action, ensuite au "midterm" de notre stage et puis finalement lors de notre dernière semaine. Pourquoi ne pas nous évaluer sur les projets que nous bâtissons avec l'organisme qui nous engage?... Bref, drôle de méthode. Ils doivent avoir leur raison bien à eux j'imagine. Le truc c'est qu'il serait bien que ces raisons nous parviennent et qu'elles soient justifier convenablement. Ce n'est pas avec notre "trousse du stagiaire" que nous pouvons être informés de ces fameuses raisons.

    Merci d'avoir écrit sur ce sujet.

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  2. Je suis tout à fait d'accord avec toi. J'ai d'ailleurs rencontré Patricia Clermont à ce sujet, de un pour avoir des explications sur ma note et de deux, pour proposer une autre façon de faire parce que ça ne rend pas justice aux performances associées au stage. Toutefois, malgré que ma note ne soit pas celle que je crois être exacte pour le travail effectué dans l'entreprise, ça a été pour moi le plus beau tremplin jamais offert. Je suis tombée sur une personne exceptionnelle comme maitresse de stage qui voit en moi un énorme potientiel, et depuis, elle me donne des contrats par-ci par-là et cet été je ferai un remplacement maternité dans le département des coms là-bas. Comme quoi les notes ne comptent pas réellement dans la "vraie" vie.

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  3. De mon côté, j'ai toujours voulu travailler en rédaction. On demandait toujours de «fournir un échantillon de vos écrits publiés», et je n'en avais pas. Je me décourageais à la perspective de tourner en rond et ne pas avoir la chance de commencer quelque part pour justement, en avoir des écrits publiés à montrer!
    Puis, j'ai dit WO ! Active-toi. Je me suis mise à lire activement mes journaux locaux sur la rive-sud, à écrire des articles et leur envoyer. C’en a pris tout de même quelques-uns de ces articles, que je croyais pourtant ré-vo-lu-tion-naires ! J’ai finalement découvert un tout petit journal indépendant, où j’ai envoyé un article et le rédacteur m’a appelé l’après-midi même. Il m’a dit «on peut pas publier ça, ça fait beaucoup trop la morale aux élus, mais au moins tu sais écrire, je t’engage comme pigiste aux affaires publiques et politique». Cet article ne sera jamais publié, ni les précédents d’ailleurs, mais il m’a servi de montrer de quoi j’étais capable.
    Il y a peu de temps, j’ai vu une offre parmi les envois de notre coordonnatrice au placement : rédactrice pigiste, Direction de la santé publique de la Montérégie. J’ai contacté la personne responsable par courriel et même si ce n’était pas demandé, je lui ai fourni des articles que j’avais écrits dans la dernière année en tant que pigiste, en soulignant bien que je m’y connaissais bien en affaires publiques de la rive-sud.
    C’est discutant avec elle qu’elle a proposé que j’y fasse mon stage, pour que j’apprenne beaucoup plus et que je ne fasse pas seulement de la rédaction. J’apprendrai les rouages d’un service de communication publique, les différents acteurs, la direction, les élus, les publics, comment les impliquer, à quel moment, quoi dire à qui et surtout comment… J’ai l’impression que les choses s’enfilent pour le mieux, mais il faut d’abord et avant tout saisir les occasions ou sinon, les faire arriver !

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